Accueil Geneviève Laffitte, un regard parmis d’autres

Guatemala

Sur le perron du petit édifice qui surplombe le marché, des hommes, des femmes et des enfants emmitouflés dans des couvertures se réchauffent autour de ce que je prends pour des  foyers et qui ne sont en fait que des mèches de bougies qui se consument dans de la cire
qui a fondu.
  La chaleur qui réunit ces gens c’est la ferveur de leurs croyances dans les aiguilles de pin qu'ils brûlent, dans les dieux des poulets ou des récoltes ou dans les offrandes qu’ils font à leurs morts sur la colline de Pascual Abaj où m’invite à le suivre un vieil homme de l’église.
  Endroit sacré et solennel où chacun s’adresse directement aux dieux, où l’on dépose des fleurs, de l’alcool, du Coca-Cola et de la nourriture.

Dans les fumées bleues de tout ce qui brûle sur la colline
et dans les premiers rayons de soleil qui traversent les grands arbres, les couvertures
tombent des épaules.
  Les silhouettes deviennent soudain moins épaisses.

Chichicastenango, Guatemala,
juillet 2000